11.19.2005


GISORS DANS LA BRUME (1ère partie)
samedi 19 novembre 2005







LeDonjon La Tour du Prisonnier



Le guide-conférencier nous propose après consultation auprès de notre groupe le programme
de la Tour du Prisonnier et les caves de Gisors.


On ne se lasse pas de venir à Gisors. Il y a toujours quelque chose à découvrir. Aujourd'hui de l'aveu même du guide-conférencier Gisors sous la brume en ce mois de novembre donne une ambiance très mystique à notre visite.

GEOGRAPHIE

Gisors se trouve à la limite de trois petits pays : le Vexin français, le Vexin normand et le Thelle mais on peut rajouter aussi un quatrième qui est le Pays de Bray.

Le Vexin français
est une ancienne province de France situé dans le nord-ouest de l'Ile-de-France, entre les départements du Val-d'Oise et des Yvelines

Le Vexin normand
Le Vexin normand est une région naturelle de Normandie, délimitée par les vallées de l'Epte, de l'Andelle et de la Seine.

L’Epte
C 'est une rivière française. Elle naît en Seine-Maritime, dans le pays de Bray près de Forges-les-Eaux. Sa longueur est de 117 km. Elle rejoint la Seine près de Giverny dans l’Eure.

Cette rivière a formé la frontière historique entre la Normandie et l’Île-de-France, depuis le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. Elle est toujours aujourd’hui la frontière naturelle entre ces deux régions.
Elle arrose notamment Gisors ou avait été construit un château fort destiné à surveiller cette frontière.

LE TRAITE DE SAINT CLAIR SUR EPTE

signé le 11 juillet 911 entre Charles III le Simple et Rollon, chef viking visant à l'établissement des Normands en Neustrie afin de protéger le royaume de Charles III de toute nouvelle invasion des « hommes du Nord ».
Aucun écrit n'est connu de ce traité qui donne naissance au duché de Normandie.
Par ce traité Charles III concède à Rollon la région comprise entre l'Epte et l'Oise à l'exception du Vexin Français : c'est-à-dire les comtés ou évéchés de Rouen, Évreux et Lisieux. Ce qui correspond à l'actuelle Haute Normandie, augmentée du Pays d'Auge du Vexin Français : c'est-à-dire les comtés ou évéchés de Rouen, Évreux et Lisieux. Ce qui correspond à l'actuelle Haute Normandie, augmentée du Pays d'Auge.

FORTIFICATION NORMANDE DE LA VALLE DE L'EPTE

Après la création du duché de Normandie,on ne trouve qu'un petit nombre de places fortes. A l'exception des villes épiscopales qui sont protégées par une muraille qui remonte à l'époque gallo-romaine, il existe cependant ici et là quelques retranchements édifiés à l'occasion de conflits locaux.
Il faut attendre la fin du Xème ou le débuXIème pour voir apparaître d'importants châteaux construits le long de la vallée de l'Epte formant la frontière est, nord-est de la Normandie.

GISORS
C'est grâce à Orderic Vital que nous avons la datation de cette place forte qui cite les premiers travaux dirigés par Robert de Bellesme qui en a choisi le site pour construire les premières défenses. De ces fortifications, il ne reste actuellement que la motte artificielle sur laquelle a été construit le donjon au XIIème siècle.

Conception
par Michel Levé - Société Libre de l'Eure- cahier 40 de la Société Historique et Géographique du Bassin de l'Epte

Les historiens et les archéologues ont remarqué que le plan de construction du château de Gisors présente une forme particulière. Certaines thèses attribuent le choix des emplacements et implantations au symbolisme astrologique. En effet
le 24 décembre à minuit entre l'année 1080 et 1097, le Grand et le Petit Chariot , d'une part, le Navire du Chariot des mers d'autre part, passaient aux antipodes les uns de l'autre par rapport à Gisors. Cette position réciproque des trois-chariots, qui ne se retrouvait qu'une fois dans l'année, aurait dicté tout le plan du château...
Les bâtisseurs, en l'occurence Robert de Bellesme et Leufroy auraient alors tracé au sol une projection de la construction du Navire, ce qui pourrait expliquer l'implantation de la forteresse.

Les bâtisseurs de châteaux-forts étaient aussi des bâtisseurs de cathédrales. ILs avaient leurs règles, leurs techniques particulières, leurs secrets de construction. Il y a sans aucun doute des composantes mystérieuses et secrètes dans l'architecture du Moyen-Age et de la Renaisance et nous pourrions en citer un exemple sous nos yeux, dans l'église de Gisors où les architectes et gens du bâtiments ne s'expliquent pas comment la nef peut tenir et a pu résister aux bombardements, en reposant sur des piliers d'un diamètre aussi réduit?...
Nous pensons que Robert de Bellesme était avant tout un stratège et surtout un homme d'avant garde en matière de constructions castrales.
Les chroniqueurs anciens nous disent qu'il possédait 34 châteaux. En réalité, il a créé mais surtout renforcé 34 châteaux tant en France qu'en Angleterre.


11.02.2005

Promenade historique à Moret sur Loing enSeine et Marne
à l'intiative du Groupe International d'Etudes Templières
le 15 octobre 2005















La maison Raccollet

blason sur la façade de la galerie François 1er





11.01.2005




Salon de la Gastronomie et de l'Artisanat à SENLIS
dimanche 30 octobre 2005

Depuis trois ans, Senlis reçoit en invité d'honneur le Pays Basque. Dégustation de cochonailles et
de chocolats tout en regardant les danses folkloriques, c'est vraiment très agréable. C'est la première fois que je viens à ce salon et j'étais accompagnée de Alain Furet, maître chocolatier
bien connu à paris dans le 10ème. Ainsi, il a retrouver un de ses collègues. Je les ai laissé ensemble parler du dernier salon du chocolat et de leur profession. Moi pendant ce temps, j'ai admiré de belles photos et une expo de peintures qui donnent vraiment envie d'aller se balader
dans cette magnifique contrée... Qui sait, peut-être au hasard de mes recherches historiques...
Tout ceci nous ayant mis en appétit, nous nous sommes dirigés dans hésitation à mon petit
bistrot préféré "La Closerie". Joliment décoré dans un style un peu rococo dans les tons vieux rose et blanc; c'est très frais et surtout on se sent bien pour déguster leur fameuse salade chaude.









NOTRE DAME DE RONCHAMP

Je suis allée en Haute Saône à Ronchamp pour visiter la Chapelle,Notre Dame du Haut, sommet de l'art sacré. Cette église rebâtie quatre fois connaît un destin exceptionnel aujourd'hui grâce à le Corbusier qui en a fait une reconnaisance mondiale et sera bientôt inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.A travers les siècles, cette église a toujours eu vocation de pélerinage, bien que peu accessible. Les premiers textes qui évoquent la chapelle remontent au XI siècle. L'église de Bourlémont est donnée à l'Abbaye saint Vincent de Besançon en 1092.C'est Thomas seigneur de Ronchamp qui demande en 1269, l'autorisation à Eudes de Rougemont archevêque de Besançon de construire une chapelle dans son château,prétextant l'éloignement de l'église paroissiale de Bourlémont, constatant que les habitants en période hivernale ne peuvent s'y rendre.Mais l'attachement tout au long des siècles ne s'est jamais démenti pour cette petite chapelle connue dans toute l'Europe.A la révolution la chapelle sera sauvée en étant rachetée par un groupe de Ronchampois pour éviter la profanation. Puis en 1870, Alsaciens et Lorrains viennent par miliers, bannière en berne dans la chelle de Ronchamp en signe de protestation pour leur rattachement à l'Allemagne.Fin 1944, après de douloureux combats, la Libération. De la chapelle, il ne restera que l'ossature du clocher et des pans de murs.La ville a été détruite à plus de 60 %. Des projets fusent dans tous les sens pour redonner vie à ce lieu de culte et de pélerinage.Une commission diocésaine d'art sacré est constituée avec à sa tête François Mathey qui bien que originaire de Ronchamp habite Paris et à fonction à l'époque d'inspecteur des monuments historiques chargé de l'Est de la France. Et il connaît personnellment l'archevêque Monseigneur Dubourg qui le conseille pour la nomination de personnalités pour cette commission.Cette commision d'art sacrée se composée par des membres ouverts à l'art contemporain. Quand Le Corbusier après avoir construit à Marseille, la cité radieuse, est pressenti pour ce projet d'église à Ronchamp, il refuse catégoriquement, soulignant qu'il est athé et qu'il a été élevé par des protestants. Pour lui, la chapelle ne peut être construite que par un catholique. mais après plusieurs rencontres, il est moins catégorique et propose de se rendre le 4 juin 1950 à Ronchamp avec l'abbé Ledeur et Maurice jardot. Il monte à pied pour se mettre dans la peau d'un pélerin. En arrivant, plein d'émotion,il parlera de révélation et dira oui au projet.L'abbé Ledeur se déplacera tous les mois pour expliquer à Le Corbusier ce qu'est un pélerinage, une eucharistie, ce que représente une chapelle dédiée à Marie. Un programme théologique et spirituel complétera la raison d'être d'une chapelle.Mais le projet trop futuriste de Le Corbusier est loin de faire l'unanimité et un inspecteur des monuments historiques affirmera avec rancoeur le 20 janvier 1951 "ça fout en l'air 3000 ans d'achitecture"! Mais l'accord des archevêques mis un terme à la protestation des uns et des autres et la chapelle signée Le Corbusier sera bénie le 25 juin 1955.Pour Le Corbusier cette Chapelle est un "lieu de silence, de prière, de paix et de joie intérieure".Cette année, on fête les 50 ans d'existence de la chapelle de Notre Dame d'En Haut à Ronchamp et de multilples expositions, conférences mettent la Franche Comté à l'honneur


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